Enfant difficile: Que faire avec un enfant qui ne veut pas manger?
février 26, 2018Enfant difficile: que faire avec un enfant qui ne veut pas manger?
Tous les enfants passent un jour ou l’autre par la fameuse phase du « non », et cela est
aussi vrai à table. Si c’est actuellement le cas chez vous, prenez une grande respiration et
dites-vous que vous n’êtes pas seuls. D’autant plus que cette phase peut s’étirer jusqu’à 8
ou 10 ans! Plus scientifiquement, on parle de néophobie alimentaire (peur de la
nouveauté).
Voici quelques trucs de la Fondation OLO pour passer (plus!) doucement à travers cette
période.
1. N’offrez pas un autre repas
Un seul repas est offert pour tous. La responsabilité incombe au parent de choisir un
repas nutritif.
2. Laissez l’enfant quantifier sa faim
En tout temps, c’est l’enfant qui devrait détermine la quantité d’aliments qu’il souhaite
manger en fonction de sa faim. Il peut arriver qu’il n’ait pas d’appétit; n’en faites pas de
cas.
Si l’enfant ne veut pas manger, présentez-lui tout de même une assiette comprenant tous
les aliments du repas. Il est aussi important de le garder à table (environ 10-15 minutes
maximum) avec son assiette à proximité pour lui faire comprendre qu’il ne peut pas
sauter un repas pour jouer ou faire une autre activité. Peut-être que la faim viendra en
voyant papa et maman manger.
3. Impliquer l’enfant dans la préparation des repas
Ça lui permettra de se faire à l’idée que l’heure du repas approche (on parle de routine
alimentaire) et y sera donc plus réceptif. Il peut mélanger les ingrédients, apporter les
napperons sur la table, et déterminer la « grosseur » de sa faim.
4. Demander à l’enfant de choisir un aliment
Lui faire choisir un aliment qu’il aime pour accompagner le repas. Ainsi, s’il ne veut pas
manger un aliment dans son assiette, il pourra se rabattre sur l’aliment plus rassurant.
5. Évaluer l’heure de la dernière collation.
Si elle est trop grosse ou trop rapprochée du repas, par exemple moins d’une heure avant
le repas, il est fort possible que cela coupe la faim de l’enfant.
Une très grande quantité de liquide (eau ou lait) consommée avant le repas peut aussi
couper l’appétit.
Servir les repas et les collations environ aux mêmes heures pourrait aussi aider. C’est
rassurant pour l’enfant d’avoir des repères. Ce sera ainsi plus facile pour lui de patienter
et il sera moins porté à consommer de très grandes quantités sachant qu’un autre repas
viendra prochainement.
6. Ne pas insister sur la nourriture pendant les repas
Lors du repas, parlez de sujets agréables avec l’enfant. Il finira peut-être par avoir envie
de goûter au repas. On évite aussi la télévision, qui pourrait faire de la distraction et
rendre l’heure des repas encore plus tendue (ou le faire manger par automatisme, ce qui
risque d’avoir encore plus d’effet néfaste à long terme).
7. Évitez la pression et le chantage
La pression (« mange encore 3 bouchées ») ou le chantage (« mange tes légumes sinon du
n’aura pas de dessert/si tu veux aller jouer ») n’aideront pas (ou très temporairement). Ça
risque même de faire plus de tort à long terme en entraînant une perte des signaux de
faim et satiété et un risque de problème alimentaire à plus long terme.
8. Félicitez votre enfant (pour les bonnes choses!)
On peut féliciter l’enfant pour son effort de découverte de nouveaux aliments ou
d’aliments qu’il aime moins. Mais pas pour avoir mangé le contenu de son assiette.
9. Ne pas s’inquiéter
Il se peut que l’enfant mange très peu, ou pas du tout, lors d’un repas. Il ne se laissera pas
mourir de faim. Au besoin, il se rattrapera au prochain repas.
Si l’enfant grandit bien (en suivant sa courbe de croissance) et est généralement de bonne
humeur, il ne devrait pas y avoir lieu de s’inquiéter.